Mise à jour de l'article précédent sur le pic du chikungunya à Tahiti
En rouge , la courbe actualisée avec les dernières données du bulletin ( 26 748 cas estimés pour la Polynésie toute entière).
Environ 90% de ces cas sont à Tahiti et Moorea, mais ce pourcentage baisse continuellement car les autres îles sont en forte progression.
Pour la semaine 48 du bulletin (x = 52), on est à plus de 26 748 cas estimés pour la Polynésie, donc environ 24500 pour Tahiti et Moorea.
Tahiti, Moorea, et les îles sous le vent étant en phase 4 (sauf Maupiti), les nouveaux cas ne sont plus systématiquement analysés, mais pour ce qui est de Raiatea, tout le monde peut constater que l'épidémie progresse très vite.
En traçant le nuage de points bleus, de forme plutôt parabolique, on peut réaliser un ajustement quadratique dont l'équation est:
y = 10,37x² - 94,25x + 685,6
Et habituellement, quand un certain pourcentage de la population totale est atteint, le pic est obtenu et l'épidémie commence alors à enfin régresser.
Par hypothèse, fixons ce seuil à 25% de la population de Tahiti et Moorea (202 000 habitants), soit 50 000 cas environ. Ce seuil est naturellement variable, mais 20% ou 25% sont des valeurs que l'on rencontre fréquemment dans les épidémies.
D'après le graphique ci-dessus, et si la tendance actuelle perdure, cette valeur de 50 000 cas serait atteinte pour x = 74 jours environ.
Si le seuil est plus petit que 25%, le pic interviendra un peu plus tôt.
Ensuite, le nombre hebdomadaire de nouveaux cas baisserait et l'épidémie serait terminée environ 90 jours plus tard.
Pour Raiatea et les autres îles sous le vent, tout est décalé d'un mois environ.
Il risque donc d'y avoir cette année pas mal de Pères Noël atteints de chikungunya cette année en Polynésie...
Malheureusement, maintenant que le chikungunya est bien présent sur le territoire, il ne le quittera plus, et il y aura hélas toujours, de temps en temps, quelques nouveaux cas de chikungunya, sans que cela ne fasse désormais la une des médias.
En 2010 à la Réunion, soit 5 ans après l'épidémie majeure dont tout le monde avait parlé, un second pic s'est produit, mineur celui-là, car il y a eu suffisamment de personnes "naïves" (au sens épidémiologique) pour l'alimenter.
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