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mercredi 16 août 2017

TI 82 Advanced et 83 Premium CE : rentrer et sortir du mode examen...

Aux futurs examens de 2018 (Bac, BTS, DNB),  seules les calculatrices programmables en mode examen seront autorisées.

Voici comment rentrer et surtout sortir du mode examen, notamment pour les TI 82 et 83.


1°) Pour y rentrer, c'est facile: La calculatrice étant éteinte, cliquer en même temps sur: Annul/Entrer/On

Divers menus sont alors affichés pour confirmer (ou pas!) de choisir ce fameux mode examen.




Quand c'est fait, une petite LED orange clignote sans arrêt sur le devant de la calculatrice, même quand elle est éteinte d'ailleurs ! ....


Tous les programmes ont effectivement disparu, mais on peut très bien en créer des nouveaux, toujours avec cette petite LED qui clignote sans arrêt...

Heureusement, on peut très bien la remettre en mode examen (et donc supprimer à nouveau les programmes) alors qu'elle y est déjà.


2°) Pour en sortir c'est moins facile...

* Télécharger le programme de connexion PC / TI sur le site:



* Si vous aviez déjà stocké des programmes ou des listes, remettez-les. Cela annulera le mode examen.

* Si vous n'aviez rien sauvegardé, ce n'est pas grave. Ouvrez Excel ou OpenOffice et créer un petit fichier comme celui-ci:



* Sauvegardez ce fichier sous forme .csv (séparateur point-virgule) et incorporez le dans la calculatrice (en le glissant ou avec l'icone incorporer). 



Au pire, téléchargez le mien ici: 

La série 1; 2; 3 apparaitra dans la liste L1 et vous pourrez l'effacer comme n'importe quelle liste.


* C'est fait: le clignotement a disparu et le mode examen est terminé.


Remarques: * pour les TI Nspire X cas, l'entrée en mode examen est un peu différent.

* Pour la sortie du mode examen, on peut aussi relier deux TI entre elles avec un câble mini-USB des deux côtés et s'échanger une liste:
2nd Echanger sur les deux TI: l'une en émission, l'autre en réception et envoyer une liste 



*********************** BREAKING NEWS **********************


**************************************************************************************

Quand je vais dire ça aux élèves.... certains d'entre eux ( en 1ES, 1ESL, TES, TS spé, BTS CG1 et CG2,...) ayant acheté exprès une nouvelle TI 83 Premium CE ou 82 Advanced, alors qu'ils avaient déjà l'ancien modèle....

vendredi 20 juin 2014

Bac S métropole trop difficile: la conjecture du Cancre

Conjecture du Cancre: 

Soit C un candidat au baccalauréat. Si C trouve son sujet un peu trop difficile, alors il lui est possible de créer ou d'adhérer à une pétition sur Facebook pour contraindre l'Education Nationale à lui donner quand même une bonne note à cette épreuve.


--oOo--

En effet, le sujet de maths du bac S métropole vient de tomber et déjà, comme cela risque hélas de devenir habituel désormais, une pétition Facebook circule pour contraindre l'Education Nationale à réagir et devenir indulgente lors des corrections.

Quelques articles qui en parlent:


Source:



ou encore: 


On notera l'ignorance du journaliste en mathématiques: l'illustration classique du tableau rempli de formules (photo google) qui n'ont rien à voir avec le sujet.

Source: 



Quelques tweets d'élèves, parfois assez amusants tout de même:


Au moins cinq fautes dans ce dernier message, tout un symbole.



Avant tout, de quoi parlons-nous exactement ?

Voici le sujet qui semble fâcher, disponible en version obligatoire+spécialité sur le site de l'Apmep

dont voici les principaux extraits en images:





Un sujet correct, comme on en a vu en Polynésie, Antilles-Guyane ou en Amérique du Nord dans un passé récent. 
Pas forcément de quoi fouetter un tchat il me semble.



Pour information et éléments de comparaison, voici le sujet de mathématiques du bac S1 Afrique 2013

Histoire de remettre un peu les pendules à l'heure, voici le sujet en pdf du bac Afrique 2013 (la version 2014 n'est à ma connaissance pas encore disponible sur le web), source: www.examen.sn

Et comme pour l'autre, quelques extraits:







En plus de la différence manifeste de niveau, on remarquera que ces épreuves de baccalauréat (et non pas de maths sup) se font sans calculatrice programmable ou graphique...

Quand on sait que pratiquement 100% de la mémoire disponible des calculatrices TI-82, 83 ou autres de la plupart de nos élèves est utilisée pour des anti-sèches, l'écart de difficulté est abyssal.

Bien sûr, les élèves Africains ont conservé l'ancien programme et surtout le nombre d'heures de maths qui va avec, et la sélection pour arriver en terminale n'est pas aussi laxiste que chez nous.

Les différentes réformes de ces trente dernières années, d'ailleurs parfois initiées par des mouvements de lycéens en colère (1998 et 2005), ont fait qu'aujourd'hui, le niveau de nos lycéens en mathématiques (et également en physique)  ne peut plus rivaliser avec celui des élèves d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du Sud.

Il ne faudra donc pas s'étonner si en France, de plus en plus de postes de techniciens, d'ingénieurs, de médecins, ou de chirurgiens  sont occupés par des jeunes venus d'ailleurs.

Voir ici un article sur l'évolution des programmes de maths entre 1971 et 2013:
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/evolution-du-programme-de-maths-en-135375


Les consignes de correction

Depuis des années déjà dans le système français, tout est mis en oeuvre pour obtenir quoiqu'il arrive un bon taux de réussite au baccalauréat:

* Instauration des TPE (Travaux Personnels Encadrés) en classes de premières générales: les points au dessus de 10 seront pris en compte coefficient 2 pour le bac de terminale. Les notes en dessous de 10 ne sont même pas comptées.

* Les options facultatives: danse, tennis de table, pirogue, etc.. elles donnent des points en plus. ce qui fait que les meilleurs candidats - il y a heureusement encore d'excellents élèves - peuvent avoir une moyenne supérieure à 20/20 au bac. Chose inimaginable auparavant.

* Dans les bulletins scolaires, où les moyennes doivent être arrondies par excès, on doit insister sur les côtés positifs, même s'ils sont parfois bien difficiles à trouver.

* Au conseil de classe de terminale, on émet un avis pour le jury du bac. Ces avis sont:
- doit faire ses preuves
- avis favorable
- avis très favorable

Le précédent avis "assez favorable" qui existait jusque là, a récemment disparu, de sorte qu'on passe la plupart du temps automatiquement à "avis favorable".

* Lors du baccalauréat, tout le monde sait que la plupart des élèves ont ces fameux programmes anti-sèches dans leurs calculatrices, lorsqu'elle est autorisée (maths, physique, svt) mais personne ne souhaite aborder le sujet.

Extrait d'un tweet:



* Les nouvelles technologies: qui va empêcher un élève de consulter internet avec son smartphone 3G lorsqu'il va aux toilettes pendant une épreuve du bac ?

* les QCM pénalisants ( une réponse fausse enlève  1/4 de point) ont tous disparu depuis quelques années.

* Fini le gros problème d'analyse sur 10 points avec barrage, il n'y a plus que des petits exercices (sur 5 points environ) qui abordent plusieurs thèmes du programme, de façon à ce que le candidat puisse forcément faire quelques questions.

* Des ROC (Restitution Organisée des Connaissances, sorte de "question de cours") ont été institués pour aider les élèves en difficultés mathématiques, mais qui apprennent sérieusement leurs leçons. Ils ont ensuite pratiquement tous disparu ces dernières années. Le Bac S métropole 2014 en contient un, qui est loin d'être le plus difficile.

* Les décisions des conseils de classe: nombreux sont les parents qui passent outre l'avis (car ce n'est qu'un avis) des conseils de classe de fin de seconde ou de première: on leur dit de ne pas aller en 1ère S ou de la redoubler pour ceux qui y sont déjà: ils décident quand même d'envoyer leur enfant dans la classe supérieure.

*  A la décharge de certains élèves: l'inverse est également vrai. C'est-à-dire que parfois, pour "remplir" des classes de première S, on y accepte ou envoie des élèves qui n'ont pas le "profil" S, si tant est qu'il existe encore.

* Lors des corrections, on demande aux correcteurs d'être indulgents: on ne sanctionne pas - ou très peu- les erreurs d'arrondis, on ne pénalise pas deux fois la même erreur (si le début est faux, le correcteur en tient compte pour la suite), on pardonne l'absence de rédaction, et toutes les erreurs qu'on sanctionne normalement le reste de l'année. A l'intérieur d'un même exercice, le jury modifie régulièrement le barème en augmentant les points des questions faciles et en réduisant ceux des questions dures.



* On ne parle bien sûr pas des nombreuses fautes d'orthographe qui peuvent exaspérer même un prof de maths.

* La note finale est arrondie par excès: si le candidat à 9,25/20, sa note passe automatiquement à 10/20

* Au jury final, tout est fait pour aider le candidat: on consulte son livret scolaire. S'il manque des points, on peut en rajouter en modifiant les notes !

* En final, pas de suspens, on arrive toujours à plus de 80% de réussite ( en 2013, il était même de 92,5%...)

Il semble également qu'à l'épreuve de français où, heureusement pour les élèves, l'orthographe ne compte plus, le sujet sur Victor Hugo ait déstabilisé beaucoup d'élèves:

Voir ici l'article de LCI

Une réaction d'élève de TL (Terminale Littéraire):

Mâtin ! quelle maîtrise de la langue française pour un TL...


Et les commentaires de quelques internautes en bas de l'article:




Après la fuite des cerveaux, la ruine de ceux qui restent.




Le rôle des médias

On sait tous que la majorité des journalistes ne connait rien aux maths, et aux disciplines scientifiques en général. D'ailleurs ne dit-on pas souvent que: "le métier de journaliste consiste à expliquer longuement aux autres ce qu'on a soi-même pas bien compris".

Imaginons un journaliste en quête des réactions d'un élève au sortir du bac. Qui va-t-il interroger ? Les tout derniers élèves à sortir à la fin de l'épreuve (en général les meilleurs), ou bien le premier cancre venu qui trouve qu'une heure à plancher, c'était déjà bien suffisant... !?

Hélas, ce sera plutôt ce dernier personnage, car le journaliste a ensuite bien autre chose à faire. Rentabilité du journal oblige.

Et ce sont les réactions de ce cancre de service qui risquent de servir d'étalon de mesure pour les articles du jour...

Ensuite, quelle opportunité pour la rédaction d'avoir une "mayonnaise à monter" autour d'une telle pétition.



En final

Tous les élèves ne sont pas à blâmer. Heureusement, il en reste encore de sérieux, motivés, capables, qui pourraient très bien réussir les bacs d'antan ou ceux d'Afrique si on leur en donnait les moyens. Ils ne font pas de pétition pour un oui ou pour un non, et peuvent d'abord se remettre en question avant d'accuser la terre entière.

Ne les oublions pas.

Ils ont bossé toute l'année et sont désorientés par un sujet qui, pour eux, sort trop de l'ordinaire. Mais le propre d'un "apprenti scientifique" n'est-il pas de chercher un peu ?...

Pour les années qui viennent: encore des pétitions de ce genre, des mouvements de lycéens en colère, des réformes, et dans dix ans, le bac S vaut un DNB d'aujourd'hui.

Leurs professeurs ne souhaitent qu'une chose, la réussite des élèves qui leur sont confiés, mais pas à n'importe quel prix.





Remarque: je mettrai en ligne sur le blog le bac Afrique 2014 dès qu'il sera disponible.

samedi 17 mai 2014

Intervalle de confiance, de fluctuation, loi binomiale, normale : le kit de survie

Parmi les nouveautés du programme de mathématiques de ces dernières années en seconde, première et terminale figurent les fameux intervalles de confiance et de fluctuation

Comme vous allez vite le constater, ce n'est pas si compliqué que ça, surtout avec l'aide d'une calculatrice type TI-82, 83.. etc...

1. Intervalle de confiance:  Ici, la proportion p n'est pas connue, mais on veut l'estimer à l'aide d'un sondage réalisé sur un échantillon de taille n.

Soit f la fréquence observée. Alors il y a 95% de chances que la vraie proportion p, celle que l'on ne connait pas, soit dans l'intervalle:

Intervalle de confiance
Exemple: M. Durand, candidat aux élections veut estimer son futur résultat aux prochaines élections. Il fait faire un sondage sur n = 80 personnes. Parmi elles, 47 déclarent vouloir voter pour lui.

On a donc n = 80  et  f = 47/80 = 0,5875   (soit 58,75%)

Son intervalle de confiance est donc Iconfiance = [ 0,4756966 ; 0,6993] = [ 0,47; 0,70] par excès
Le résultat final de M.Durand aux vraies élections a donc 95% de chances d'être entre 47% et 70%


Remarques: cette formule reste la même en seconde, première et terminale. C'est déjà une bonne nouvelle.
L'amplitude de l'intervalle est facile à calculer et vaut 2 / n^(1/2) = 2 / racine(n)
Plus n est grand, plus c'est précis (mais onéreux ! car un sondage bien réalisé coûte cher)

Pour aller plus vite, on peut réaliser le programme suivant: Prgm/ Nouveau/INTCONF

PROGRAM: INTCONF
:Input "F:", F
:Input "N:",N
:Disp F- 1/N^0.5
:Disp F+1/N^0.5
:Disp: "Amplitude:", 2/N^0.5

Notes: a) Input et Disp (display= afficher en anglais) se trouvent dans PRGM /  E/S(entrée/sortie) ou I/O (IN/OUT)
b) la racine carrée de N s'obtient avec N^0.5


2. Intervalle de fluctuation:  Cette fois-ci, on connait p. Mais on voudrait quand même vérifier !
C'est typiquement le cas où M. Durand affirme que la proportion de tel ou tel caractère est, par exemple p = 0,25.

Dans tous les cas (seconde, première, terminale), on détermine l'intervalle de fluctuation associé à p, et on regarde si la fréquence obtenue au sondage est dedans: si, ce n'est pas le cas, on peut mettre en doute l'affirmation de M. Durand (avec un risque d'erreur en général de 5%). Sinon, on l'accepte, toujours au risque 5%.

Ce qui change ici entre les niveaux 2nde, première et terminale, c'est la façon de déterminer cet intervalle de fluctuation.

* En classe de seconde: l'intervalle est tout simplement:


... et ressemble comme deux gouttes d'eau à l'intervalle de confiance (retenir quand même: conFiance: c'est avec F)

Pour aller plus vite, on peut réaliser le programme suivant: Prgm/ Nouveau/INTFLUC2

PROGRAM: INTFLUC2
:Input "P:", P
:Input "N:",N
:Disp P- 1/N^0.5
:Disp P+1/N^0.5

Ou alors on utilise le programme INTCONF et on entre p à la place de f


* En classe de première (S, ES, STG): c'est nettement plus compliqué car on utilise la loi binomiale B(n:p)

Et là, la TI-82-83.. est d'une aide prodigieuse !

Il faut d'abord savoir que si X suit une loi binomiale B(n,p), alors p(X= k) s'obtient très facilement grâce à la touche distrib (2nde Var). On descend sur 0: binomFdp( ou bien binompdf(   si elle est en anglais).

Ainsi, supposons que X suive une loi binomiale B(n;p) = B( 20; 0,3), et que l'on cherche p(X=5)

Plutôt que de calculer " l'épouvantable" formule habituelle avec les 5 parmi 20, multipliés par 0,3^5 x (1-0,3)^(20-5), il suffit de taper: binomFdp(n,p,k) = binomFdp(20, 0.3, 5) et on obtient directement le résultat: 0,178863...

Remarque: la virgule entre n, p et k s'obtient par la touche ","  au dessus du 7.

Et si on veut p( X < 6) = p( X<= 5) = p(X=0) + p(X=1) +.....+ p(X=5)
il suffit de taper: binomFrep( n,p,k) = binomFRep(20, 0.3,5) = 0,41637...


En anglais, cette "instruction fonction de répartition (FRep)" est: binomcdf(


Mais il y a encore bien mieux: les listes L1, L2 et L3 (stats EDIT )

Dans L1 on met les valeurs k de 0 à 20, dans L2 les p(X = k) et dans L3 les p(X <= k)

Pour remplir L1:
on tape 0 (enter) 1 (enter) etc... jusqu'à 20 (c'est parfois long...mais on verra plus loin qu'il y a une autre méthode pour tout remplir d'un coup)

Pour remplir L2:
positionner le curseur sur L2 (tout en haut) et taper 2nd distrib/binomfdp(20,0,3,L1)   (enter)

Et pour remplir L3:
positionner le curseur sur L3 et taper 2nd distrib/binomFrep(20,0,3,L1)   (enter)

Et là, miracle, tout le tableau habituel apparaït.

C'est-à-dire le tableau qu'on voit la plupart du temps dans les livres, et qui provient le plus souvent d'un tableur type Excel.

C'est ce tableau qui permet de trouver les nombres a et b de l'intervalle de fluctuation de la classe de première: [ a/n; b/n ]


Version tableur (Excel, open office):



et version TI-82-83...:


On le voit, c'est la même chose.

En fait, la colonne du milieu "p(X=k)"  (c'est-à-dire L2 ) ne sert à rien.

On trouve a et b lorsque dans L3, on franchit pour la première fois les seuils 0,025 et 0,975

Ici, c'est pour a = 2 et b = 10

L'intervalle de fluctuation de première est donc:



Remarques: 1°) en classe de seconde, avec p = 0,3 et n =20, on aurait eu: [ 0,076 ; 0,524], qui est moins précis (plus large)

2°) Pour remplir L1 automatiquement de 0 à 20 : 2nd list : OPS/ 5: Suite(  ou Seq( en anglais:
Suite(A,A,0,20,1) -> L1



En classe de terminale (S, ES): c'est plus simple: il y a une formule, comme en seconde.

Mais le principe est toujours le même: quelqu'un affirme qu'une proportion est p, alors on calcule l'intervalle de fluctuation (dit de fluctuation asymptotique à 95%), on fait un sondage qui donne f, et on regarde si f est dedans.

La formule est ici:


Pour aller plus vite, on peut réaliser le programme suivant: Prgm/ Nouveau/INTFLUCT

PROGRAM: INTFLUCT
:Input "P:", P
:Input "N:",N
:(P*(1-P)/N)^(1/2)->W
:Disp P-1,96*W
:Disp P+1,96*W

Remarques: 1°) Pourquoi 1,96 ? il vient de loi normale centrée réduite N(0;1) car on a
p( -1,96 < X < 1,96) = 0,95 et on veut un intervalle où 95% des valeurs soient dedans.

On peut le vérifier avec: 2nd distrib / 2: normalFrep(-1.96 , 1.96, 0, 1) = 0,9500043497...

2°) Il y a aussi l'intervalle à 68%: on remplace le 1,96 par 1 (car p(-1< X < 1) = 0,68 environ)
et l'intervalle à 99%: on remplace 1,96 par 2,58 car p( -2,58 < X < 2,58 ) =0,9901199 environ

3°) Toujours avec = 0,3 et n = 20 on obtient également [0,1; 0,5]


dimanche 2 juin 2013

Intervalle: de fluctuation et de confiance

Le bac 2013 contient deux nouvelles notions de mathématiques, tant en S qu'en ES-L ou en STI: les intervalles de fluctuation asymptotique et l'intervalle de confiance, à 95%.

Beaucoup d'élèves ont du mal à s'y retrouver. Quel intervalle choisir ?

Voici quelques indications.

1°) Pour commencer, il est préférable de programmer sa calculatrice pour obtenir rapidement les intervalles en question, sans perdre de précieuses minutes à faire des calculs sans intérêt.

Les programmes suivants sont faits pour les TI-82; 83 etc...

PROGRAM: INTCONF
:Input "F:", F
:Input "N:", N
:Disp F- 1/N^(1/2)
:Disp F+1/N^(1/2)
:Disp "Amplitude:", 2/N^(1/2)


Remarques:  a) Input et Disp (display= afficher en anglais) se trouvent dans PRGM /  E/S (entrée/sortie) ou I/O (IN/OUT)

b) la racine carrée de N s'obtient avec N^(1/2)

Exemple: On donne f = 0,65 et n = 200
le programme donne alors::
0,5792893219...
0,7207106781...

Et son amplitude est: 0,141421... c'est -à-dire:  0,7207106781... - 0,5792893219...

On obtient donc l'intervalle [ 0,579 ;  0,721 ] à 10-3 près: c'est l'intervalle de confiance associé à un sondage de 200 personnes où la fréquence obtenue est de 65%.

"Normalement", il y a donc 95% de chances que la vraie proportion p, que l'on ne connait pas, soit dans cet intervalle.


Maintenant le programme sur l'intervalle de fluctuation asymptotique ( IFA) à 95%

PROGRAM: INTFLUCT
:Input "P:", P
:Input "N:", N
:(P*(1-P)/N)^(1/2)  STO W
:Disp P - 1.96*W
:Disp P + 1.96*W


Remarque: l'instruction STO (store = ranger) s'obtient avec la touche STO, située juste au dessus du ON de la TI.

Quand on appuie sur cette touche, une flèche dirigée vers la droite s'affiche pour indiquer dans quelle variable il faut ranger cette valeur (choisir une lettre de l'alphabet, sauf X, car ça peut générer des conflits)

Cette instruction permet de stocker des valeurs numériques réelles (ou complexes comme 1+4i) dans différentes variables, ici W

(pour les complexes, faire  1+4i  STO Z et demander ensuite Z^5 ou 1/ (1+Z) pour voir...)




2°) Dans un exercice: lequel choisir ?

* En principe celui où il faut calculer l'intervalle de fluctuation asymptotique est plus long que pour l'intervalle de confiance car il y a plusieurs choses à faire:
* on repère la proportion p (par exemple ce qu'affirme un candidat aux élections, ou un maire, ou le directeur d'une société),
* puis on a réalisé un sondage sur un échantillon de n personnes (c'est le nombre le plus facile à repérer dans l'énoncé),
* sur cet échantillon, X individus correspondent au critère: on obtient donc la fréquence observée f = X / n
* On calcule l'IFA
* on regarde si f est dedans ou pas
* si oui, on valide l'hypothèse (ou on dit qu'on ne peut pas la rejeter), au risque 5%
* si non, on rejette l'hypothèse, toujours avec un risque d'erreur de 5%

Exemple: le directeur d'une grande société affirme que 80% de son personnel est heureux ( c'est p, et on va surement chercher à vérifier ça). Un sondage est réalisé sur 150 employés ( c'est n)
Parmi eux, 108 se disent "heureux" (c'est X).

Peut-on accepter ou contredire l'hypothèse du directeur ? (que 80% du personnel est heureux)

On calcule f = 108/150 = 0,72
On détermine l'IFA ( avec p = 0,8 et = 150) et on obtient: [ 0.735 ; 0.864]

f n'est pas dedans donc on peut rejeter l'hypothèse du directeur (que 80% du personnel est heureux) avec un risque d'erreur de 5% (ou au niveau de confiance 95%: le terme confiance étant mal choisi car on peut penser à l'autre intervalle !).


3°) Conclusion

* Si on a une hypothèse à accepter ou à rejeter, c'est l'IFA
* si l'énoncé est court, qu'il n'y a que n et une valeur connue pour f, c'est l'intervalle de confiance
* si on demande ensuite l'amplitude de l'intervalle c'est forcément l'intervalle de confiance car la formule de son amplitude est simple , comparée à celle de l'IFA = 2 * 1,96* racine de ... etc...!




dimanche 17 octobre 2010

Historique des calculatrices

Hormi le boulier chinois et la machine d'Anticythère, la première vraie "calculatrice" de l'histoire fut la "Pascaline", invention du génie Blaise Pascal (à 19 ans), autour des célèbres "Pensées", du "Traité sur les coniques" ( à 13 ans...), celui qui, seul dans son grenier poussiéreux, a retrouvé à 8 ans certains éléments de la géométrie Euclidienne (somme des 3 angles d'un triangle etc..), avec comme seul outil, son doigt écrivant dans la poussière.

Belle invention française qui, comme d'habitude, ne trouva aucun succès commercial: seulement une vingtaine de Pascalines furent construites. Trop chères et trop en avance sur leur époque.

Seulement 6 chiffres et 4 opérations certes, mais c'était quand même en 1642...

Curieusement, la Pascaline connut tout de même une petite période de gloire dans les années 1960 en usage interne dans la compagnie IBM, qui en aurait fait fabriquer. C'était alors en effet le seul dispositif bon marché permettant d’effectuer très vite des calculs en numération hexadécimale, comme le demandait la programmation de l’époque. Deux événements indépendants en témoignent :
  1. la commande par IBM, auprès d'un artisan de New-York, d'une centaine de reproductions exactes de la Pascaline de leur collection, qui ont été offertes à leurs meilleurs clients, et que l'on trouve aujourd'hui parfois en vente sur le marché de l'antiquité.
  2. la réalisation d'une petite machine mécanique de poche, en plastique, basée sur le principe de la Pascaline, et possédant 4 roues de 16 chiffres pour calculer en héxadécimal

Dans les années 50, l 'arrivée de l'électronique (à lampes, et non pas à semi-conducteurs comme les transistors et circuits d'aujourd'hui) bouleversa les choses, et le premier ordinateur fut construit, colossal monument bourré d'électronique , ayant en fin de compte une puissance de calcul inférieure à celle d'une TI 82,

Même chose pour les ordinateurs de bord des capsules Apollo ayant permis à l'homme de fouler le sol lunaire en 1969.


Personnellement, j'ai vu arriver à l'école primaire les premières calculatrices (6 chiffres puis 8, bleus, verts, rouges ou mauves), avec les 4 opérations de base et la touche %

Celui qui en avait une avec la "touche racine carrée" devenait alors immédiatement la star de" la récré."

Puis arrivent les calculatrices programmables, comme "ma" TI 57, que je devais régulièrement rebrancher sur le secteur faute d'autonomie suffisante.

Pas d'écran graphique biensur, les afficheurs à cristaux liquides n'existaient pas.

Pour obtenir des valeurs de f(x) = 2exp(-x) xln(2+sin(x))

... il fallait faire tout un programme et attendre pas mal de secondes pour obtenir f(5) par exemple. Mais c'était déjà génial.

Noter les touches LRN (Learn), R/S (Run/stop), RCL (Recall), STO ( Store), LBL (Label), GTO (go to) etc.. pour cette fameuse programmation.


Voici maintenant un site concernant les calculatrices TI, depuis la 81.

C'est déjà bien plus proche de vous...


On y trouve pas mal de programmes à télécharger, avec toutes sortes d'applications.

Pour finir, revoici la TI-89 virtuelle.

C'est un simulateur de TI -89 sur PC, bref, la TI 89 virtuelle.

Pour l'installer, il suffit de télécharger le fichier VirtualTI2.5 ici, de le dézipper, d'ouvrir le dossier ainsi créé, et de cliquer sur Vti.exe (3 fichiers ont la même icône). Vous pouvez ensuite faire un raccourci de ce fichier sur votre bureau.

Aucun numéro de série ou quoique ce soit ne vous est demandé.

Quand vous cliquez dessus, vous obtenez à l'écran une "vraie" TI -89 avec toutes ses fonctionnalités!

Remarques:

*Normalement, vous devez avoir vous même déjà acheté une "vraie" TI pour pouvoir utiliser la version simulée...

* Il y a peut être des versions plus récentes, googlez "TI 89" pour voir

* A ma connaissance, il n'existe pas le programme équivalent en version Casio...
mais si quelqu'un en connait, l'indiquer en "commentaire".

* Une fois installée, faire clic droit puis Emulation Option/ Large (2x) view.
.