samedi 4 février 2012

L'échelle de Turin



La ville de Turin (Torino), en Italie, est célèbre pour plusieurs raisons.

D'abord pour son industrie automobile. 

FIAT signifie en effet Fabbrica Italiana Automobili de Torino

... et non pas Fix It Again Tony ( Répare-là encore Tony) comme aiment à le répéter quelques mauvaises langues en Amérique du nord.

Quoique...

Pendant qu'on y est et comme ça on sera débarrassés: BMW veut dire Bayerische Motoren Werke, et là, aucun mauvais jeux de mots entendu jusqu'ici.

Le Saint Suaire

Mais Turin est également fameuse pour un simple tissu rectangulaire de 4,4m sur 1,13m sur lequel l'image du corps d'un homme est visible.

Quel homme ? Rien de moins que le Christ semble-t-il...

Cet étonnant tissu, le Saint Suaire, ou Suaire de Turin donc, est une énigme qui défie la communauté scientifique depuis des décennies, voire des siècles.

Différentes hypothèses, études et datations au carbone 14 toutes plus contradictoires les unes que les autres font qu'aujourd'hui, on ne sait toujours pas si c'est bien l'image du Christ, un artefact, ou une formidable supercherie qui traverse ainsi les siècles en ridiculisant à chaque fois les hommes de science.

Si c'est un faux, alors on peut féliciter le génial faussaire du moyen âge pour la réalisation de son "oeuvre".

Si un jour on a la preuve qu'il s'agit bel et bien du Christ, ce sera là un évènement d'une portée considérable, que seule peut être la découverte d'une vie extra-terrestre pourrait venir égaler ou surclasser.

L'échelle de Turin.

Enfin Turin est aussi connue pour ses échelles.

Enfin surtout pour son échelle.

Celle qui classifie le risque d'impact sur Terre des objets célestes géocroiseurs.

L'échelle de Turin a ainsi été créée en 1995 par Richard Binzel  du MIT.

Cette échelle destinée au public, sert à classifier les risques prévus d'impacts d'astéroïdes ou de comètes géocroiseurs. Elle tient compte de plusieurs facteurs : taille, vitesse et trajectoire de l'astéroïde.

Les scientifiques, eux, utilisent l'échelle plus précise de Palerme, toujours en Italie.

L'échelle de Turin est graduée de 0 (aucune risque de collision) à 10 (collision certaine et catastrophe globale pour l'Humanité). Elle n'a pas de valeur décimale. Uniquement des valeurs entières.

A ce jour, aucun objet n'a dépassé le niveau 1.

La première version de l'échelle de Turin (1999), a été adoptée à Turin, en Italie, lors d'une conférence de l'Union astronomique internationale sur les objets géocroiseurs. Ce qui lui donna son nom.

 Sur ce graphique, on voit qu'un objet de moins de 20m venant percuter la Terre (probabilité=1) reste au niveau 0, donc sans grand danger.

Une grosse partie sera détruite lors de son entrée dans l'atmosphère.

Une nouvelle version de l'échelle a été publiée en 2005.

En une seule valeur numérique, l'échelle de Turin donne une indication simpliste des estimations des risques concernant une éventuelle collision. Cette information souligne les probabilités et la dangerosité de l'impact.


Plusieurs organismes peuvent attribuer une valeur de risque sur l'échelle de Turin, à des objets célestes, notamment les systèmes automatisés Sentry et NEODyS.  

A l’heure qu’il est, l'astéroïde Apophis, qui a fait la une des médias il y a quelques années pour sa soi-disant dangerosité en  2036, est toujours classé au degré zéro de l’échelle de Turin.

Parmi les quelque 7700 objets passant dans les parages de la Terre et répertoriés aujourd’hui (dont 823 à ce jour font au moins un kilomètre de diamètre), seuls deux sont classés au niveau un (et aucun à un niveau supérieur). Il s’agit de l’astéroïde 2011 AG5 (140 m de diamètre), dont la probabilité de collision avec notre planète, le 5 février 2052 est pour le moment estimée à un sur 9 000, et de l’astéroïde 2007 VK184 (130 m de diamètre), qui a une chance sur 3 000 de nous rentrer dedans le 3 juin 2048.

Le 27 janvier dernier, un astéroïde de la taille d'un bus (12m) a frôlé la Terre.

Voici les prochains à le faire, à des distances un peu plus éloignées tout de même (LD= 1 fois la distance Terre Lune = 384 400 km en moyenne)


Quelques impacts célèbres:

 * En Sibérie à Toungouska en 1908: Extrait de L'ÉVÉNEMENT DE LA TOUNGOUSKA EN 1908

Le 30 juin 1908 vers 7h du matin, un objet lumineux est visible dans le ciel sibérien. A 90 km d'altitude, il était de magnitude –5, déjà magnifique, attirant l'attention des rares habitants de la région. (Rmq: Vénus visible en ce moment (février 2012) peu après le coucher du Soleil, atteint la magnitude -4, et le Soleil est à -27).  A 75 km, la magnitude apparente était de –9, passant très rapidement à –13 à 60 km, à –18 à 45 km et à –22 à 30 km d'altitude. A cet instant, le météore était encore 100 fois moins brillant que le Soleil, mais tous les témoins pressentaient déjà la catastrophe à venir. A 15 km d'altitude, il atteignit quasiment l'éclat du Soleil (–27), c'était un deuxième soleil dans le ciel, comme l'on raconté les témoins éberlués et terrorisés. Juste avant l'impact, au-dessus de Vanavara, la ville la plus proche, il atteignit la magnitude fantastique de –32, 100 fois la magnitude du Soleil, aveuglant les rares témoins qui suivaient encore sa course folle dans le ciel. Puis ce fut l'explosion finale, la désintégration, dans un paroxysme de bruit et de lumière, comme il ne s'en produit sur Terre qu'une fois tous les 500 ans peut-être.

Le météore, qui avait une trajectoire sud-est/nord-ouest, apparut au nord du lac Baïkal et survola le ciel sibérien jusqu'à 60  km au nord de Vanavara, avant d'exploser dans l'atmosphère, provoquant des phénomènes acoustiques intenses, puisque des explosions sourdes furent entendues à des distances supérieures à 1000 km (figure).

Au-dessus du site de l'explosion, des flammes et un nuage de fumée, que des témoins comparèrent à une "fontaine de feu", furent observés montant vers le ciel à une hauteur supérieure à 20 km. Les Toungouzes, seuls et rares habitants de la région, crurent que c'est leur dieu du feu, Ogdy, qui tombait sur la Terre.

* Le meteor crater en Arizona 


Créé il y a 50 000 ans, par une météorite de 50m de diamètre et d'une masse de 300 000 tonnes, fonçant entre 12 et 20 km/s, soit Mach 35 ou 58...

Bien conservé pour son âge.

* Enfin, il y a quelques mois en région parisienne, une femme, Mme Comette,  a eu la surprise de recevoir une vraie comète (une météorite en fait) sur le toit de sa maison, en France.




Il parait que depuis cette histoire, son voisin, un nommé Philippe Herbusse a beaucoup de mal à trouver le sommeil...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est sûr qu'il ne serait pas aussi joyeux, son voisin lol !
vive le train !

Au fait, il a neigé à Bordeaux hier !! et ce matin tout était givré donc glissant, je dois trouver de toute urgence des bottes anti-dérapant..

Grosses bises sibériennes !

R.

ninefeet a dit…

Pas des Fiat mais des Zastava ou Polski...mais pas plus fiables!
Sinon dans les acronymes italiens, ALITALIA :
Aircraft Landing In Tokyo, All Luggage In Athens

Anonyme a dit…

>R: Bon, pour le coup du voisin, c'est bien sur une blague. Mais on ne sait jamais. Y en a peut être un avec un nom qui irait bien aussi (Camion, Boulet, Rocher, etc..)

La neige donc. Pour autant que je me souvienne, c'est assez chouette la neige. Tout est propre (enfin au début car après ça fait vite de la mousse au chocolat), silencieux, calme. Très agréable.

ça justifie bien le froid en tout cas.

Le temps que tu trouves tes bottes, il refera 25°C tu vas voir!

Bises tropicales
MI

Anonyme a dit…

>Ninefeet:

Excellent, le coup d'Alitalia, mais ça doit surement marcher aussi avec Iberia.

J'ai testé.

MI