dimanche 10 juillet 2011

Pour les nouveaux arrivants

Comme chaque année à la même époque, certains de nos collègues du lycée nous quittent, souvent à regrets, parfois même en larmes (nous aussi), afin d'aller enseigner sous d'autres latitudes, la plupart du temps hélas bien septentrionales.

On leur souhaite de tout coeur de faire rapidement le plein d'énergie afin d'affronter dès septembre ces hordes d'élèves avides de savoirs et de connaissances facebook, skype et autres twitter.

Peu à peu, d'autres collègues arrivent pour les remplacer. Quelquefois, c'est un peu les mêmes modulo 2ans.

Pour ceux qui, en revanche, arrivent en Polynésie pour la première fois, il convient de les informer un peu sur ce qui les attend.

Je ne vais pas m'attarder ici sur ces hordes d'élèves avides de facebook, skype et autres twitter bringue, baignades au motu et surf.

Je ne parlerai aujourd'hui que de deux choses que je connais bien: la pétanque locale et la distribution matinale des fruits et légumes dans les magasins du coin.

Tout d'abord, les fruits & légumes.

Prenons l'exemple des bananes.

Saviez-vous qu'elles étaient transportées chaque matin en courant, à dos d'hommes (ou de femmes, c'est selon), du fin fond des vallées de Raiatea vers le marché ou les magasins du coin ?

Quel bel exemple de sportivité, de civisme et de respect de l'environnement à l'heure ou d'autres transporteurs n'hésiteraient pas une seconde à utiliser leur polluante petite camionnette diesel.

Si vous aussi Mesdames, ou Messieurs, vous souhaitez chaque matin être livrés en bananes de cette façon, inscrivez-vous vite sur leur site internet: www.taravana-banana.pf


Deuxième exemple de mon immense savoir sur les spécificités locales, la pétanque polynésienne.

C'est ici une institution, pratiquement au même titre qu'à Marseille. Tout le monde joue.

Mais attention.

Ici, tout est surdimensionné, c'est à l'image du gabarit des compétiteurs..

Voici par exemple en images le transport et la mise en place des cochonnets.

Attention: que les cochonnets.

Celui a une masse que l'on notera m1.

Ces petits machins s'abimant ou s'égarant rapidement, on doit souvent aller en chercher un autre.

En voici justement un autre.



Ou encore un autre ( On les perd tout le temps dans le sable ):


Et oui, c'est qu'ils sont un peu lourds ces cochonnets. Ils viennent de Maupiti. Une jolie petite île à côté de Bora Bora. On notera sa masse m2.

Heureusement le boss arrive (c'est lui qui les avait tous amené avec sa pirogue puis son scooter).


Histoire de faire un peu de maths, sachez que m1 et m2 sont (en kg) les solutions de l'équation:

x² - 235x + 13776 = 0

Sacrés cochonnets n'est-ce-pas ?

La semaine prochaine, je vous montrerai les boules.

En attendant, n'hésitez pas à me demander pour plus d'infos sur la vie en Polynésie, ça a été un plaisir. Nana.
.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'oubliais: les photos sont de D. Lachaux

et on me signale qu'il y a quelques petites inexactitudes dans mon reportage. Désolé.

MI