Les autres îles, dont Raiatea, sont pour le moment uniquement en phase 2 voire 3, mais cela ne va surement pas durer, et on sera bientôt en phase 4, tant le nombre de nouveaux cas y est en constante augmentation.
Petit rappel sur les différentes phases:
D'après les bulletins de la veille sanitaire de Polynésie, l'historique supposé du nombre total de cas est à peu près le suivant:
En abscisse, le nombre de jours à partir du 6 octobre 2014 (x = 0), où N = 400 cas étaient comptabilisés.
Pour la semaine 46 du bulletin (x = 38), on est à N = 11 229 cas déclarés.
En traçant le nuage de points, de forme plutôt parabolique, on peut réaliser un ajustement quadratique dont l'équation est:
y = 7,096x² + 18,66x+372
Habituellement, quand un certain pourcentage de la population totale est atteint, le pic est obtenu et l'épidémie commence alors à enfin régresser.
Par hypothèse, fixons ce seuil à 20% de la population, soit 55 000 cas environ. Ce seuil est naturellement variable, mais 20% est une valeur que l'on rencontre fréquemment dans les épidémies.
Si la tendance actuelle perdure, cette valeur de 55 000 cas sera atteinte à x = 85 jours environ.
Si le seuil est plus grand que 20%, le pic interviendra un peu plus tard.
Ainsi, pour un seuil de 25%, il le serait à x = 95 jours, soit seulement 10 jours après.
Ce qui donnerait pour Tahiti et Moorea en gros un pic pour juste après le 1er janvier 2015... ou bien 10 jours après si le seuil est de 25%.
Ensuite, le nombre hebdomadaire de nouveaux cas baisserait et l'épidémie serait terminée environ 90 jours plus tard.
Pour Raiatea et les autres îles sous le vent, tout est décalé d'un mois environ.
Hélas, maintenant que le chikungunya est bien présent sur le territoire, il ne le quittera plus, et il y aura malheureusement toujours, de temps en temps, quelques nouveaux cas de Chikungunya, sans que cela ne fasse désormais la une des médias.
En 2010 à la Réunion, soit 5 ans après l'épidémie majeure dont tout le monde avait parlé, un second pic s'est produit, mineur celui-là, car il y a eu suffisamment de personnes "naïves" (au sens épidémiologique) pour l'alimenter.
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