dimanche 10 novembre 2013

Rentrée du GOCE ce week end


Le satellite GOCE a entamé sa descente vers la Terre. Il doit entrer dans l'atmosphère dans la nuit de dimanche à lundi.

Quelques fragments pourraient retomber à la surface du globe.



Après quatre ans dans l'espace où il a mesuré avec une très grande précision le champ gravitationnel de la Terre, il vit maintenant ses toutes dernières heures. Le satellite Goce - un gros bébé d'une tonne et 5 mètres de long - a entamé sa chute vers la Terre. Son réservoir de 41 kilos ne contient plus du tout de xénon, un gaz rare qui lui servait de carburant. L'engin, lancé en 2009 pour mesurer la gravité de la Terre a quitté son orbite située à 224 kilomètres d'altitude.

D'après le Goce, notre planète est loin d'être une boule parfaite, mais plutôt comme ça (différences exagérées volontairement). Les bosses en rouge, les creux en bleu.


La géode

D'après l'agence spatiale européenne, il devrait entrer dans l'atmosphère dans la nuit de dimanche à lundi. Il explosera à une altitude approximative de 80 kilomètres.

Depuis 2009, le Goce est en orbite polaire, ce qui fait qu'aujourd'hui, il peut en théorie retomber n'importe où sur Terre, même aux pôles, ce que ne ferait pas un satellite équatorial.

Pour suivre sa trajectoire en quasi-direct: http://www.spaceflight101.com/goce-re-entry.html


Les derniers relevés:


A 19h20 TU (soit 9h20 heure de Tahiti-Raiatea et 20h20 en France), le Goce n'était plus qu'à 126 km d'altitude, 
avec une température montant à 50°C

Une chute de débris sur l'Italie désormais exclue

La Protection civile italienne a indiqué dimanche après-midi que l'éventualité d'une chute sur l'Italie de débris du satellite GOCE à son arrivée dans l'atmosphère pouvait être désormais exclue. Dans un nouveau communiqué, la Protection civile a précisé de manière tout à fait rassurante que "l'Agence spatiale italienne avait exclu un éventuel impact de fragments du satellite sur le territoire italien". Quelques heures plus tôt, la Protection civile avait parlé d'un risque très minime dans deux fenêtres horaires : de 19h44 à 20h24 sur le Val d'Aoste, le Piémont, la Ligurie et la Sardaigne, et de 07h48 à 08h28 de lundi sur le sud du pays.

Une cinquantaine de fragments 

Selon le professeur Prof Heiner Klinkrad, spécialiste des débris spatiaux à l'agence spatiale européenne, seule une petite fraction du satellite devrait toucher la surface de la Terre. "A peu près 20% soit 200 kilos de débris en plusieurs dizaines de fragments", explique l'intéressé sur le blog de l'ESA.

"Le risque d'être touché par un débris d'engin spatial est 65.000 fois plus faible que celui d'être touché par la foudre", précise encore Christoph Steiger, chef des opérations de Goce, à l'Agence spatiale européenne (Esa).


Les 3 images ci-dessus: la rentrée de l'ATV4 la semaine dernière, vue depuis l'ISS.

"En 56 ans de vols spatiaux, aucun objets construit par l'homme et retombé sur Terre n'a provoqué de dégat humain", ajoute encore Heiner Klinkrad.

Des dégâts matériels (voitures, maisons,..) ont toutefois déjà été enregistrés par le passé lors des précédentes rentrées de débris, et un chien avait même été tué en Egypte.

La plupart du temps, lorsque c'est possible, les agences spatiales s'arrangent pour que les impacts se fassent quelque part dans le Pacifique...

Merci les gars.

Ci-dessous, des images du désamarrage et de la rentrée du module automatisé européen ATV4 (qui assure l'apport en vivres et matériels à l'ISS, ainsi que l'évacuation de ses déchets). C'était la semaine dernière.


Le module européen se détache de l'ISS




Vue depuis la coupole de l'ISS. Noter le module Soyouz sur la gauche.




L'ISS vue depuis le module ATV4 et dont les images sont envoyées 
sur les écrans de contrôle de l'ESA



Diaporama complet sur le site de l'ESA.




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