mercredi 11 février 2015

IXV: la navette spatiale européenne

L'Europe vient de lancer sa navette IXV, un petit vaisseau spatial  inhabité de 5m de long et de 2 tonnes dont le rôle principal est de domestiquer la rentrée dans l'atmosphère terrestre, que l'ESA ne maîtrise pas encore.



Comme bien souvent, le retour et son grand plongeon se feront dans l'océan pacifique, pas loin de la Polynésie Française.



IXV (prononcer Aille X Vii), c'est un peu la version 2015 de l'ancien projet de navette Hermès, que l'agence spatiale européenne avait finalement abandonné en 1993.

A long terme, IXV pourrait servir à ramener sur Terre du matériel ou même des spationautes, les astronautes européens.


mardi 3 février 2015

Aujourd'hui, c'est la Pleine Nulle

Tous les astronomes amateurs - et peut être même aussi les professionnels - ont le même - sympatique petit - problème.

pleine lune

A chaque pleine Lune, ils trouvent toujours quelqu'un dans leur entourage pour gentiment leur déclarer avec emphase: " Ah tiens, hier soir, j'ai pensé à toi. Y avait une sacrée pù#£$* de pleine Lune,  je me suis dit: il doit être surement derrière son télescope à regarder ça !"

Et bien non. Mille fois non. Désolé.

Qu'on se le dise, la pleine Lune n'intéresse en aucune manière les astronomes.

C'est même le seul soir où ils peuvent tranquillement aller se coucher sans jeter un oeil  furtif au reste du ciel étoilé et en maudissant même légèrement l'astre sélène.

Certes, la pleine Lune est très probablement une grande source d'émerveillement et d'inspiration pour:

* les amoureux,
* les poètes,
* les loups-garous
* les cambrioleurs (encore que ce ne soit peut être pas certain, il faudrait vérifier)

... mais en tout cas surement pas pour les astronomes.

En effet, une pleine Lune inonde tellement le reste du ciel étoilé d'une intense lumière blanche qu'elle éclipse tout; Adieu donc les petits amas ouverts comme celui d'Omega du centaure dans l'hémisphère sud ou de M13 dans celui du nord, les nébuleuses comme celles d'Orion ou de la Lagune, les lointaines galaxies comme Andromède ou celles du Lion, ou même les étoiles filantes, qui sont alors bien plus difficiles à observer.

Et la Lune elle-même alors?


Et bien même celle-ci devient insipide lorsqu'elle est pleine: aucun cratère ou montagne n'est en effet alors visible à sa surface à ce moment là car la lumière du Soleil arrive verticalement sur notre satellite.

En effet, on ne peut distinguer les cratères lunaires que par une lumière rasante, car c'est l'ombre formée par les bords du cratère qui permet de les apprécier.

pleine lune

Si celle-ci est verticale, comme pour une pleine Lune, on ne voit véritablement aucune ombre, donc aucun cratère. Aucune montagne. C'est aussi simple que ça.

En plus, elle est tellement lumineuse à ce moment là qu'elle fait mal aux yeux quand on l'observe au télescope et il faut obligatoirement des filtres pour se protéger.



Alors qu'en dehors de la pleine Lune, donc quelques jours avant ou après, les cratères et montagnes situés à la limite entre le jour lunaire et la nuit lunaire (limite appelée Terminateur) deviennent parfaitement visibles:




Conclusion: la pleine Lune ne permet ni d'observer ses cratères et montagnes, ni d'observer le reste du ciel étoilé. Elle n'a donc aucun intérêt pour l'astronomie.

Pour l'astronomie certes, mais peut être pas pour les quelques astronomes et/ou photographes ayant conservé une touche de poésie, comme Laurent Laveder et Sabine Sannier, ou Jean-Baptiste Feldmann par exemple, ou bien d'autres encore, qui se sont tout de même permis de jouer avec brio de cette fameuse vilaine pleine lune.